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Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

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Histoire de Ronssoy

La rue neuve à Ronssoy sur une carte postale ancienne

La rue neuve à Ronssoy

Notice historique sur Ronssoy

Ce texte a été publié en 1895 par Maurice Thiéry

Ce village, d'époque française, d'écrit aujourd'hui Ronssoy. Cette orthographe se rapproche du mot ronce qui est l'origine du nom, car on retrouve à l'emplacement de ce village, sur une vieille carte, le mot Rubelum, qui, en latin, signifie ronce. Etymologie trés plausible, car cet arbrisseau se trouve en quantité au Ronssoy, dans les jardins et dans les bois avoisinant les murs du château-fort qui défendait jadis de ce côté la frontière du Vermandois.A travers les âges, l'antique Rubelum est devenu, par corruption, en se francisant, Ronsoie, Ronsoy, le Ronsoy et finalement Ronssoy, d'après le savant abbé de Cagny et les actes de l'état civil. Les archives nationales ou départementales ne fournissent aucun document pouvant préciser la fondation de ce village.

Cependant, ce qu'on peut affirme avec certitude, c'est qu'il remonte au XIe siècle, à l'poque où fut construit le château. La preuve visible sur laquelle s'appuie cette assertion, c'est le reste du donjon, vieille bâtisse existant encore au centre de constructions modestes. Ce donjon, bâti en grès, unique vestige d'une antique forteresse, possède plusieurs fenêtres du plus pur style ogival flamboyant. Le château fort du Ronssoy était un avant-poste du comté du Vermandois, correspondant à celui de Péronne.

Les seigneurs du Ronssoy, dont la généalogie n'a pas été conservée, ont joui au Moyen Âge d'un certain renom, car les chroniques du temps font foi de quelques uns.

En 1214, lors du ban et de l'arrière ban de Picardie pour la bataille de Bouvines, figurent au nombre des barons qui répondirent à l'appel du roi de France, Philippe-Auguste, Robert et Roger du Ronssoy: ce dernier chevalier portait l'étendard de Coucy.

En 1225, pendant l'octave de Pâques, Gérard de Ronssoy perdit sa femme, Jeanne de Thurotte. Il la fit enterrer à l'abbaye du Mont Saint-Martin et donna aux religieux, pour leurs honoraires, un nuid de blé à prendre sur les moulins du châtelain de Noyon. On retrouve encore Gérard parmi les bienfaiteurs du chapitre de Saint-Quentin. En 1319, les officiers royaux de cette ville avaient ainsi saisi un criminel sur les terres du même chapitre qui le réclamait. Le bailli du Ronssoy le réclamait également comme un échappé de ses prisons.

Au XVIe siècle la famille du Ronssoy s'était éteinte ou avait passé en d'autres mains. Ainsi, en 1595, Léonor Ronssoy, commandait le château de Doullens. Pendant le sièfe de cette ville, il déploya un grand courage et mourut peut de temps après à Arras des suites de ses blessures.

C'est au XVIIIe siècle que le domaine du Ronssoy entra dans la seucième branche de la maison de Vendeuil, par le mariage de Louise-Marthe de Messet avec Albert François de Vendeuil II seigneur de Saint-Germain et de Neufville, marquis de Vendeuil, capitaine dans le régiment royal de Roussillon. Albert Louis Clérembaud de Vendeuil, leur fils unique, né en 1737, perdit sa mère en 1753 et devint héritier de la châtellenie de Ronssoy et de Templeux-le Guérard, Villeret en partie, Hargicourt, Berthaucourt, etc, qui en dépendaient. Le dernier descendant des Vendeuil mouru jeune en 1832.

Le propriétaire actuel (NDLR: en 1892) du domaine seigneurial du Ronssoy qui n'est plus qu'une simple maison de campagne, est le baron de Viguet, descendant par sa mère de la famille Vendeuil.

De l'antique château-fort d'autrefois, il ne reste que quelques constructions. La plus grande partie des bois du Ronssoy qui, jadis, continuaient la vieille forêt de Pésimont, a été défrichée et transformée en terres labourables.

En tant que commune, Ronssoy n'a pas d'histoire propre: elle se confond avec celle du château, d'ailleurs peu importante elle-même. Tout ce qu'on en peut citer, c'est l'existence d'une abbaye de Saint-Nicolas, habitée par des Templiers; elle disparu en 1312, lorsque Philippe-le-Bel abolit cet ordre célèbre.

Dans la partie défrichée du bois se voient deux grands trous, des marquaix autrefois très profonds, sortes d'exscavations dans lesquelles se réfugiaient jadis les habitants du village à l'approche de l'ennemi, car Ronssoy, à cause de sa situation, fut souvent, à deifférentes époques de notre histoire, parcouru par des troupes armées, mais il n'y eut jamais de bataille.

En 1698, Ronssoy était une cure en titre, avec Templeux-le-Guérard pour succursale, à la nomination de l'abbé d'Honnecourt Mais soit que ce village ait était détruit pendant les guerres désastreuses de cette époque, principalement celles de religion, durant lesquelles son église fut brûlée, soit que la majorité de ses habitants ait embrassé l'hérésie, cette cure fut alors transférée à Templeux-le-Guérard.

En 1718, elle avait été réuni au monstère du Mont-saint-Martin qui ne tarda pas à l'abandonner. Templeux conserva alors le titre de paroisse jusqu'à Révolution. Mais après le Concordat, Ronssoy ayant acquis un accroissement considérable au moyen de l'industrie, son titre de cure lui fut restitué.

L'église, placée sous le vocable de Saint-Nicolas, est un édifice sans grande architecture, qui fut restauré et agrandi à différentes époques. Au cintre du portail on voit quelques scultures assez remarquables.

Ma liste éclair sur Ronssoy

Nom Début Fin
DUBOIS 1942 1942