Le village de Fresnes est brûlé par Louis XI lors de la prise de Condé. Quelques années plus tard, en 1646, une église dédiée à Saint-Gery est édifiée. Elle est incendiée en 1790 lors de l'invasion autrichienne mais sera restaurée aprés les hostilités.
Localisation de Fresnes dans l'Ostrevent entre 1286 à 1449
(Source: Le Moyen âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie)
L'église Saint Gery
Le 1er juillet 1716 le vicomte Jacques Désandrouin obtient la permission du Roi pour mettre en oeuvre des recherches de Houille à Fresnes. Le 3 février 1720 Jacques Mathieu et son équipe de mineurs venus de Charleroi découvrent une veine de charbon maigre de quatre pieds d'épaisseur (1m20) à 35 toises de profondeur (70 m). En une journée on remonte deux charettes pleines. L'évènement fit accourir la foule de partout, certains emportent chez eux quelques précieuses gaillettes. Le 24 décembre 1720 les deux fosses de Fresnes s'éboulent sous l'invasion des eaux.
Les mines à Fresnes-sur-Escaut
La place de Fresnes-sur-Escaut vers 1908
La Fosse Bonne Part de la Compagnie des mines d'Anzin était un charbonnage constitué de deux puits situé sur la commune de Fresnes-sur-Escaut, foncé dès 1802, remblayé en 1882 pour le puits d'épuisement, et 1913 pour le puits d'extraction. Hormis les deux têtes de puits signalisées, rien ne subsiste sur le site. La géolocalisation indique le puits d'extraction. Le puits d'épuisement est situé à environ 18 mètres au nord-ouest du puits d'extraction, les mesures étant prises d'axe en axe des deux puits.
La fosse Bonne Part à Fresnes-sur-Escaut
En 1861, le conseil municipal de Fresnes decide de construire une nouvelle église pour remplacer l'ancienne église Saint Géry, datant de 1646, située à l'emplacement de l'actuelle Mairie. Il faut cependant attendre 1866 pour que l'empereur Napoléon III signe le décret autorisant la ville de Fresnes à ériger une nouvelle église en l'honneur de Saint Martin, son patron. La pose de la première pierre eu lieu le 11 novembre 1867 et l'église est consacrée le 20 juin 1871. Elle a beaucoup souffert durant les deux guerres mondiales, en particulier durant celle de 1914-1918. En 2010, l’état de l’Eglise St-Martin devient alarmant : charpente fragilisée, murs détrempés et chutes d’ardoises menacent une nouvelle fois la survie du bâtiment, au point depuis le 10 novembre, un arrêté condamne désormais son ouverture au public.
L'église Saint-Martin
Le pont sur le Vieil Escaut
Une ordonnance royale de 1835 donne l'autorisation à la Compagnies des Mines d'Anzin de construire 2 lignes de chemins de fer: l'une de Saint-Waast à Denain, l'autre de Denain à Abscon. L'inauguration aura lieu en 1839. Quelques années plus tard, en 1868, Napoléon III déclare d'utilité publique la création d'un ligne reliant Anzin à Peruwelz. Il faut cependant attendre 1874 pour que la ligne soit opérationnelle. Cette ligne dessert les gares suivantes : Somain, Abscon, Escaudain, Denain, Hérin, Anzin, Le Moulin, Bruay, Thiers, Escautpont, Fresnes, Condé, Vieux-Condé et Peruwetz.
D'hier à aujourd'hui...
Le château de Fresnes-sur-Escaut
En 1843, l'abbé Adolphe TAFFIN demanda à des soeurs de la Congrégation de l'Enfant-Jésus des s'installer à Fresnes, à ses fraits, pour y fonder une école: "l'école des soeurs". Elles s'installèrent le 15 novembre 1843 à l'ancien chantier dit "le Château" . Dés la fin de l'année elles avaient cent élèves. En 1844, le chiffre des élèves avaient doublé et une des trois classes se trouvait installée au centre de la localité. Quelques années plus tard, en 1847, les soeurs sont au nombre de 7; elles s'installent rue de Valenciennes. Il reste une seule classe au Trieux. Il faut attendre 1849 pour que la maison Rasez, rue Taffin, soit achetée pour devenir la maison des religieuses. Les soeurs devaient y habiter 60 ans. L'école devait y prendre la physionomie qu'ont connue un certain nombre d'anciens élèves. Un bâtiment qui devait permettre de loger les pensionnaires fut construit en 1853.
Roseline Bourgeois, l'épouse de l'un de mes cousins, est allée dans cette école, où elle a eu la chance d'obtenir plusieurs prix dont ceux qui suivent. Il s'agit d'étiquettes qui étaient à l'intérieur de livres que je n'ai pas pu conserver.
Prix de Roseline Bourgeois en 1907
Prix de Roseline Bourgeois en 1908
l'école laïque des filles, aujourd'hui école Pierre et Marie Curie a été ouverte en 1924. Elle était, pour l'époque, à la pointe du progrès puisqu'on y avait prévu une salle de douches que même les plus anciennes fresnoises n'ont jamais vu fonctionner.
Située dans l'actuelle rue Benoît Monfroy, l'école communale des garçons a été ouverte en 1881. Après la construction de l'école de la rue Pasteur, les locaux sont mis, en 1939, à la disposition de l'Union Sportive Fresnoise. Aujourd'hui, ils abritent l'école du judo.
En 1882, une circulaire préfectorale signale aux communes l'intérêt qu'elles ont à se faire reconnaître officiellement par le Conseil départemental les écoles maternelles ou infantines qui jusqu'à présent, étaient des établissements essentiellement facultatifs, pour l'entretien desquels les communes n'avaient point droit aux subventions de l'Etat et du département. Le conseil [...] sollicite de l'administration supérieure la reconnaissance officielle de l'école enfantine dont il s'agit dirigée aujourd'hui par Mlle Boutemy Maria. Cette classe était située dans l'école communale des filles.
Nom | Début | Fin |
BOUCAULT | 1782 | 1782 |
BOUILLIEZ | 1700 | 1820 |
CAMBIEN | 1773 | 1773 |
CANONNE | 1746 | 1866 |
CAUDRON | 1738 | 1738 |
DANIEL | 1813 | 1813 |
DELMOTTE | 1721 | 1742 |
DENICOURT | 1746 | 1746 |
DUBREUCQ | 1689 | 1830 |
FOLIE | 1745 | 1793 |
GILLIARD | 1757 | 1757 |
HURBAIN | 1848 | 1870 |
LEGRAND | 1733 | 1770 |
MARECHAL | 1723 | 1870 |
SENECAUT | 1746 | 1845 |
VILLARS | 1891 | 1891 |
VILLE | 1785 | 1845 |