Le village de Quiévrain était traversé par une chaussée romaine : des monnaies et des tuiles y ont été retrouvées.
Il est fait mention de Quiévrain dès de début du Xe siècle dans un acte de Charles III dit "Le Simple" (879-929). Dans les années qui suivent, les seigneurs de Quiévrain sont propriétaires d'une zone qui englobe aussi Hensies et Baisieux.
Le premier seigneur de Quiévrain connu est Wauthier de Quiévrain son arrière-petit-fils, Arnould de Quiévrain sera partisan du faux Baudouin de Flandre et son frère Wauthier participa à la bataille de Bouvines en faisant le pari avec Arnould d'Esnes de faire la bataille montés sur des juments (les chevaliers ne montaient jamais des juments qui étaient destinées aux femmes).
Charles III, dit le simple
peint par Georges Rouget
En 1267, Nicolas se marie et n'aura que trois filles. L'aînée épousera Geoffroy d'Aspremont qui deviendra le nouveau seigneur de Quiévrain. Il sera tué à la bataille des Éperons d'Or à Courtrai en 1302. C'est ce même Geoffroy qui est l'un des héros du Tournoi de Chauvency en 1285. Madame d'Âpremont, née Isabelle de Quiévrain, est aussi fort louangée par Jacques Bretel lors des festivités de Chauvency-le-Château. Jeanne de Quiévrain, sœur d'Isabelle, avait épousé Thomas d'Âpremont, frère de Geoffroi.
En 1376, Simon de Lalaing 2e fils de Simon III et de Mahaut d'Aspremont, achète la seigneurie de Quiévrain à son cousin Gobert IX baron d'Aspremont. Voilà la terre de Quiévrain qui revient sous la propriété d'une famille hennuyère. Ce Simon sera le fondateur de la branche des Lalaing-Quiévrain. Il écartelle ses armes en 1 et 4 de gueules à 10 losanges d'argent aboutés et accolés placés 3,3,3,1, (Lalaing) au lambel à 3 pendants d'azur et au 2 et 3 d'or au chef bandé d'argent et de gueules de 6 pièces (Quiévrain). Simon Ier de Lalaing est seigneur de Quiévrain, de Hordain, sénéchal d'Ostrevant, plusieurs fois grand bailli du Hainaut et chatelain d'Ath. Cette branche tiendra la seigneurie de Quiévrain jusqu'en 1428 car Simon III seigneur de Quiévrain et d'Ecaussinnes n'aura que deux filles dont l'aînée fera passer la terre de Quiévrain dans la famille de Châtilon-Blois en se mariant à Olivier, comte de Penthièvre. Comme ils n'eurent aucune descendance, c'est sa sœur puînée qui hérita de Quiévrain. Elle épousa Jean de Croÿ, Ier comte de Chimay en 1467. Au XVIe siècle, Quiévrain sera la propriété de la famille d'Arenberg et le restera jusqu'à la Révolution française.
Quiévrain sur une carte de 1709
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La carte ci-dessus est en réalité un plan qui indique la position des armées Autrichiennes, Hollandaises et Français lors de la Bataille de Malplaquet qui eut lieu le 11 septembre 1709, au cours de la guerre de Succession d'Espagne. Les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie, (essentiellement autrichiennes et hollandaises), affrontèrent les Français commandés par le maréchal de Villars. Bien que l'armée française retraita, elle infligea à ses ennemis des pertes quatre fois plus importantes que les siennes, et l'invasion de la France fut empêchée.
La douane Internationale
L’église Saint-Martin de Quiévrain date du XVIe siècle mais il en eut au moins une autre auparavant.
La nef de l'église Saint-Martin
Jules PITOT fut échevin avant d'accéder à la charge de premier magistrat de Quiévrain.
Jules Pitot
La gare de Quiévrain était située sur la ligne internationale Mons - Valenciennes, inaugurée en 1842. Par la suite, une liaison Paris - Bruxelles, via la gare-frontière de Quiévrain a été ouverte en 1846. Le bâtiment voyageur, monumental, (édifié vers 1867 selon le cadastre), et la halle marchandise sont désaffectés, un petit bâtiment préfabriqué implanté sur le côté du bâtiment d'origine accueille les voyageurs et assure la vente des billets.
La gare de Quiévrain
La place du marché
Cette rue doit son nom à Eloi-Philippe Debast. Celui-ci, après avoir servi dans l'armée de la République Française, puis de l'Empire de Napoléon Ier, parcouru toute l'Europe, fait la campagne de Russie et s'être battu à Waterloo, s'était illustré dans la Révolution de 1830 et la bataille de Louvain de 1831, contre les Hollandais. On raconte que, venu inaugurer la gare de Quiévrain en 1842, Léopold Ier pria le Bourgmestre d'aller saluer de sa part la veuve de Debast, en souvenir de cette campagne de 1831.
La rue Debast
Nom | Début | Fin |
BOUCHER | 1689 | 1689 |
DEFRIZE | 1942 | 1942 |
DORCHIN | 1667 | 1740 |
MOREAU | 1667 | 1757 |
SODOYER | 1686 | 1686 |
TAQUET | 1732 | 1732 |
TROMONT | 1667 | 1722 |