Blaugies est une ancienne commune de Belgique fusionnée avec Dour en 1976. La fusion des communes a conduit à la réduction du nombre de communes en Belgique entre 1975 et 1983. Ces fusions ont apporté aux communes des moyens financiers indispensables pour faire face aux besoins d'équipements d'utilité publique en raison des évolutions techniques. Séparées, elles ne pouvaient plus satisfaire leurs besoins. Dans ses Etudes Etymologiques de la Province de Hainaut (voir bas de page), Alexandre-Guillaume Chotin écrit que le nom Blaugies signifie littéralement bleue demeure, blau signifiant bleu. Une histoire du Prince Eugène, imprimée à Amsterdam en 1790, en parlant de la bataille qui se livra dans ce village, le 11 septembre 1709, l'appelle Blangies, et à l'exergue de la médaille qui fut frappé à cette occasion, on lit: Pugma ad Blangiacum XI. sept. MDCCIX.
Blaugies sur une carte de 1709
La carte ci-dessus est en réalité un plan qui indique la position des armées Autrichiennes, Hollandaises et Français lors de la Bataille de Malplaquet qui eut lieu le 11 septembre 1709, au cours de la guerre de Succession d'Espagne. Les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie, (essentiellement autrichiennes et hollandaises), affrontèrent les Français commandés par le maréchal de Villars. Bien que l'armée française retraita, elle infligea à ses ennemis des pertes quatre fois plus importantes que les siennes, et l'invasion de la France fut empêchée.
L'entrée du couvent
Les Ursulines sont membres de l'Ordre de Sainte-Ursule. C'est un ordre religieux catholique fondé en novembre 1535 à Brescia en Lombardie (Italie) par sainte Angèle Merici (1474-1540). Il se consacre principalement à l'éducation des filles ainsi qu'aux soins des malades et des nécessiteux dans de nombreux couvents des ursulines.
L'activité principale de Blaugies resta essentiellement centrée sur l'agriculture. Le village renfermait une alternance de cultures et de vergers et, à l'Est, le bois de Blaugies (70 ha), prolongement méridional de la Forêt de Colfontaine. Au 19e siècle, on y trouvait comme industries une sucrerie et une brasserie qui devaient disparaître dans la première moitié du 20e siècle.
La brasserie de la Dîme
Le village compte sur son territoire quelques chapelles du 18ème siècle. Mais également des plus récentes comme la chapelle Sacré Coeur au Coron, qui est située à l'entrée du bois domanial de Blaugies. Cette chapelle votive fut bâtie à la suite de la deuxième guerre mondiale en reconnaissance pour la libération et la victoire. Elle fut érigée par les habitants du Coron, hameau le plus éloigné de l'église, qui se plaignaient d'être délaissés par rapport au reste du village.
La chapelle Sacré Coeur au Coron
L'église paroissiale de Blaugies est dédiée à Saint-Aubin et date du XVIe siècle. Celle-ci fut restaurée au XIXe siècle et on y installa un musée du "Vieux Blaugies" dès 1967. On trouve également à Blaugies la chapelle Notre-Dame de la Paix appelée aussi "Notre-Dame des grâces" dont la construction est antérieure à 1702 et qui fut bâtie sur un monticule au croisement de Blaugies et de Petit-Dour.
L'église paroissiale
La ferme de la Petite Dime a été construite en 1729. À l'origine, le bâtiment de gauche servait à la perception de la petite dîme, un impôt qui était perçu sur le foin, certains fruits, la laine et les agneaux par l'abbaye de Saint-Ghislain toute proche. Il existait aussi la dîme grosse (qui frappe les cultures essentielles comme les céréales), la dîme ancienne (qui se percevait sur les terres en cultures depuis longtemps), et la dîme verte (qui se percevait sur les potagers). Les dîmes furent supprimées à la Révolution française. Le corps de logis situé à droite de la photo est plus récent. Aujourd'hui transformée, elle sert de maison particulière.
La ferme de la petite Dîme
Un coin de la grand'rue
Nom | Début | Fin |
DROUSIE | 1798 |