Élouges (en picard et wallon Elouche) est une section de la commune belge de Dour, située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. La fusion des communes a conduit à la réduction du nombre de communes en Belgique entre 1975 et 1983. Ces fusions ont apporté aux communes des moyens financiers indispensables pour faire face aux besoins d'équipements d'utilité publique en raison des évolutions techniques. Séparées, elles ne pouvaient plus satisfaire leurs besoins.
Alexandre-Guillaume Chotin a écrit, dans son ouvrage intitulé Etudes Etymologiques de la Province de Hainaut, que le nom Elouges signifie cabane et vient soit du teuton loodse, lugurium ou du bas latin logia, logea qui signifie petite habitation. Il précise également que le nom loge était souvent donné aux hameaux répandus dans les forêts. Les lieux essartés devenant la demeure des bûcherons et des laboureurs furent appelés loges, lois, lais.
Cette localité est l'une des plus intéressantes du Borinage, au point de vue archéologique et historique. Sur son territoire, on a mis au jour des vestiges infiniment curieux : des outils des âges de la pierre et du fer ; un camp romain, des vases, des poteries, médailles, statuettes, amphores, aqueducs, un cimetière de l'époque franque.
Élouges est d'ailleurs mentionné très tôt, de 965 à 1018, sous le nom de Slogia, de 1024 à 1183, sous celui de Logia en 1046, sous celui d'Eslogia en 1183, sous celui de Slogium, et enfin sous le nom d'Eslouges en 1186. Il est de toute évidence que ces variantes ont une signification identique. Elles peuvent aisément se décomposer ainsi : ès signifiant dans, vers et logia pluriel logiae, dont la signification est loges, demeures, cabanes. L'expression, vers les loges, traduit ce nominal. La localité devait être l'une des plus importantes de la région, sous les Romains et les Francs, et son nom ne doit dater que de l'époque romane, alors que par les invasions barbares, tout y avait été détruit et était remplacé par des bicoques.
La rue du Peuple
L'Eglise du Monceau
Place de l'église
De nombreuses sociétés charbonnières se développèrent durant le 18ème siècle et le 19ème siècle, on dénombrait alors 60 carrières de pierre à chaux dont 6 survécurent jusqu'en 1896 et une seule jusqu'en 1967.
Panorama des Sociétés charbonnières
Nom | Dates |
ABRASSARD | 1677-1820 |
AMAND | 1822-1937 |
BAUCHE | 1759 |
BOURLART | 1677 |
CHUPIN | 1774-1807 |
CIPLY | 1682-1832 |
DEBURY | 1804-1827 |
DECAMPS | 1706 |
DEHON | 1825 |
DHAININ | 1859-1882 |
FIEVEZ | 1728-1809 |
GALLEZ | 1761-1827 |
GENARD | 1851 |
HAYEZ | 1894 |
MOREAU | 1807 |
MOTHY | 1882 |
MOURY | 1790 |
MUCHERON | 1849-1874 |
RUELLE | 1875 |
STRADY | 1815 |
TACHENION | 1878 |
THIEBAUT | 1874 |
VILAIN | 1791-1889 |
WANTIER | 1861 |