Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Depuis quelques mois (qui a dit plusieurs années ?) je vous promets un article sur Auguste MOREAU-DESCHANVRES, un peintre qui a vécu à Saint-Saulve, seulement voilà, pour l’illustrer un peu, je voudrais aller faire un petit tour au Musée de Valenciennes pour y prendre quelques photos.

En attendant, je vous propose de parler d’un sujet qui est presque lié à l’actualité : L’alcool. Si vous êtes un habitué de BFM ou des réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que janvier a été le mois “sans alcool”. Je ne vais pas lancer un débat afin d’essayer de savoir qui est pour et qui est contre, mais disons simplement qu’il faut avoir en tête que l’alcool serait un peu comme la cigarette, un fléau de notre société. On aurait alors pu profiter de cette période qui suit les fêtes pour se sevrer.

Publicité de Jules Chéret (1895)

Bref.

Il y a quelques mois, dans un article intitulé “Règlements de comptes au Corbeau”, je vous ai raconté comment Eva QUINTIN avait “tué” son époux violent et quotidiennement sous l’emprise de l’alcool. Il avait finalement été établi lors d’un réquisitoire du procureur au tribunal de Douai le 28 novembre 1934 qu’elle craignait pour sa vie et qu'elle était dès lors en état de légitime défense. En cherchant un peu plus dans l’histoire de cette famille, j’ai découvert qu’Adolphe AMAND, le beau-père d’Eva avait lui aussi été victime de son amour pour l’alcool. De vous à moi, il avait sûrement ses raisons, peut-être était-ce un moyen d’oublier les longues journées passées au font de la mine.

Né le 9 août 1855 à Elouges (dans le Hainaut belge), Adolphe AMAND est le fils légitime d’Adolphe et Marie Reine VALLEE. Il est issu d’une famille qui, dans l’état actuel de mes recherches, est implantée en Belgique depuis le XVIIe siècle. Très tôt, Adolphe part pour la fosse comme son père et son grand-père avant lui. Le 20 novembre 1875, il épouse à Dour Antoinette BROUETTE qui est d’un an son aînée. Si je me base sur les lieux de naissance de leurs 7 enfants, il semble que le couple ait pas mal bougé entre la Belgique, le Nord et le Pas-de-Calais : Marie est née à Dour en 1876, Adolphe à Liévin en 1877, Antoinette à Dour en 1880, Rosa à Liévin en 1883, Marie Rose à Douai en 1888, Henri à Hornu en 1890 et enfin Adolphine à Quiévrechain en 1893.

Un article de presse issu de l’Écho de la Frontière du 21 janvier 1893, nous raconte qu’Adolphe a été retrouvé mort gelé sur la route. Le journalise suppose qu’il serait tombé, ivre. Adolphine, la dernière de ses enfants est née le 26 juin de la même année, 5 mois après de décès de son papa. Elle est décédée à l’âge de 7 jours.

Echo de la Frontière du 21 janvier 1893
(source: Archives Municipales de Valenciennes)

Note : Le slogan qui sert de titre à l’article date des années 30, il s’agit d’une publicité réalisée par Cassandre où on voit un homme rieur et buveur disant “Dubo, Dubon, Dubonnet”.